Résumé :
le vocable « audit
» tient son étymologie du latin auditus « entendu » (dont le sens est saisi).
Il s’agit donc bien de réponses à des questions formulées à une personne
capable d’entendre et, surtout, capable de comprendre les réponses, puis de les
transmettre à d’autres acteurs : c’est le rapport d’audit.
Il y a au moins
deux acteurs lors d’un audit. D’un côté, celui qui formule des questions de
façon impartiale, et attend des réponses : l’auditeur ; de l’autre, celui qui
répond, et donc accepte le jeu questions-réponses : l’audité.
Sans entrer dans
une terminologie technique liée à la pratique de l’audit, on peut distinguer
les audits externes, les audits internes, et les audits de certification.
Les audits
externes sont réalisés dans un cadre qui peut être contractuel, ou qui peut le
devenir, entre le client (ou le futur client), et l’organisme qui va concourir
à la satisfaction du client. Ainsi, c’est le client qui est initiateur de
l’audit, c’est lui qui va impulser le processus et encourager l’organisme à
accepter l’audit, donc le jeu de questions-réponses. Le rapport d’audit sera
porté à la connaissance du client, donc en externe de l’organisme.
Les audits
internes sont faits à partir d’une volonté interne d’auditer sa propre
organisation. C’est donc l’organisme, indépendamment d’un client, qui décide de
faire effectuer un audit dit « interne », même s’il est mené avec des auditeurs
externes à l’organisme. Le rapport d’audit est diffusé en interne ; il traduit la volonté de
s’améliorer soi-même. Cette pratique est fortement recommandée, voire imposée
par les nouvelles normes ISO.
Les audits de
certification permettent, par un organisme tiers (indépendant des clients et
des organismes), de reconnaître le niveau de maturité et de lisibilité du
système mis en œuvre au sein de l’organisme. Ils sont conduits par des
auditeurs reconnus des organismes certificateurs.
Un audit est donc
l’examen indépendant d’un organisme, d’un fournisseur, en vue d’améliorer la
confiance de son client et des autres parties intéressées.
Ainsi,
contrairement à une idée souvent reçue, les salariés de l’organisme ne sont pas
audités, même si ils doivent répondre à des questions. C’est l’organisation
dans laquelle ils se situent qui fait l’objet de l’audit.
Les auteurs:
Jean-Pierre Madoz,
ancien Ingénieur qualité au département technique d’assistance aux projets du
Centre d’études de Cadarache de la Direction de l’énergie nucléaire du
Commissariat à l’énergie atomique. Membre du Bureau d’évaluation et de
qualification des auditeurs du CEA.
Laurent Note,
consultant spécialisé dans la définition, la construction et le déploiement des
systèmes de management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement, il
accompagne des entreprises de services et industrielles (PME comme grands
groupes) sur des actions de conseil, d’audit et de formation.
Oui
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